qui est le cheval tenu par méduse
L'horreur qu'inspire le personnage culmine avec un tableau d'un peintre de l'école flamande, vers 1600, et un autre de Pierre Paul Rubens (1618), où les serpents et les scorpions entourant la tête captent le regard et suggèrent un personnage extrêmement venimeux[69]. Avec la redécouverte de l'antiquité, les attributs archaïques de Méduse font leur réapparition. À la fin du VIIe siècle av. », « La vulve, couronnée de la toison, le vagin velu et bridé, avec ses lèvres qui ressemblent à des paupières hypertrophiées, évoquent bien un œil à demi fermé. Il insiste sur le fait que Méduse comporte, comme tout être humain, un côté spirituel. Selon Harris et Platzner, tout en détruisant les pouvoirs terrifiants de la déesse chtonienne, Persée ne rejette pas les pouvoirs de la femme en général car la plupart de ses armes (la besace, le casque d'invisibilité, le bouclier-miroir, les sandales) sont « féminines » et moins agressives que celles des héros classiques, relevant davantage de la magie et de la ruse que de la force[182]. Ainsi, dans un passage du Phèdre de Platon souvent cité[n 17], Socrate évoque ce genre d'explications rationnelles pour ensuite déclarer que celles-ci ne l'intéressent pas car la mythologie compte « une suite extravagante de si monstrueuses créatures, qu’un incrédule qui s’efforcerait, en se servant même d’une sagesse grossière, de ramener au vraisemblable chacune de ses formes, aurait besoin de beaucoup de loisir[62]. Le bouclier d'Achille est muni d'une tête de Gorgone sculptée sur un fond d'émail noir, « à l’aspect effrayant et aux regards horribles » [9]. Pour Jean-Pierre Vernant, toutefois, ces rapprochements avec les représentations de Bès, Humbaba et autres ne sont pas convaincants car la figure de la Gorgone est « une création neuve, très différente des antécédents qu'on invoque [dont] l'originalité ne saurait être saisie en dehors des relations qui la lient à des pratiques rituelles ». » Ce monstre hybride avait des ailes d'or, des mains de bronze et des défenses de sanglier. Lorsque Persée revint, il trouva l'île abandonnée et de nombreuses pierres levées sur la place centrale. », Füssli est un des premiers peintres romantiques à s'intéresser au personnage avec le tableau Persée fuyant avec effroi l'antre de la Gorgone (1817) et Persée rendant leur œil aux Grées (voir ci-dessus). Elle conjugue en effet bestialité et humanité, vie et mort, vieillesse et jeunesse, laideur et beauté. Cette mention établit un lien entre Méduse et l'art de la musique[15]. C’est un fantôme auquel le témoignage des sens n’a aucune part. Figure très populaire, il s'est maintenu depuis le milieu du deuxième millénaire av. Quant à Chrysaor et Pégase, nés du cou de Gorgô, il est également possible de les visualiser comme provenant de sa tête. Un héros grec nommé Persée finira par tuer Méduse, tandis que les Amazones seront battues par Héraclès, ce qui fait disparaître les derniers royaumes dirigés par des femmes[64]. Bellérophon fit boire le breuvage calmant et put enfin lui passer la bride d'or. Une des représentations les plus connues de cette époque est Persée tenant la tête de Méduse par Benvenuto Cellini (1554) : selon Elizabeth Johnston, cette statue voulait mettre en garde contre le pouvoir politique croissant des femmes en Italie[80]. Celui qui blâme est en même temps le blâmé. Le regard peut être réfléchi par le miroir. Ce culte s'explique par le fait que les sources étaient nécessairement perçues comme des orifices du monde souterrain[107] et, par conséquent, fréquemment associés à des rites religieux en l'honneur des divinités souterraines du monde des morts. ». Hypothèse d'une société matriarcale archaïque, Lectures féministes et études sur le genre, Galerie C : Représentations contemporaines, « des mâchoires rapides des Gorgones poursuivant, « jette sur ses épaules la formidable égide que la terreur environne de toutes parts : sur cette égide sont la Discorde, la Force, la Poursuite et la tête effroyable et terrible de Gorgone, monstre d'un horrible aspect, prodige de Jupiter, « est chez elle au pays des morts dont elle interdit l'entrée à tout homme vivant, « les affreux gémissements des Gorgones et les sifflements que poussèrent les serpents entrelacés sur leurs têtes, « la Terre enfanta la Gorgone, ce monstre terrible », « corps était armé de vipères aux plis tortueux », « Pallas, la fille de Jupiter, lui donna la mort », « couvrit sa poitrine de sa terrible dépouille », « Celle des deux gouttes qui a coulé de la veine cave / Chasse les maladies et entretient la vie », « donne la mort ; c'est le venin des serpents de la Gorgone », « parmi tous ses attraits, ce qui charmait surtout les regards, c’était sa chevelure », « Nous ne pouvons pas comprendre les images de la belle Méduse à moins de savoir si elles visent à glorifier Persée, évoquer de la sympathie pour le monstre, provoquer le rire ou produire encore une autre réaction, « son efficacité visuelle se double d'une dimension sonore. L'acteur américain Harrison Ford s'est ainsi fait photographier déguisé en Méduse lors de la remise du prix de l'homme de l'année à la Hasty Pudding 1996 de Harvard[200]. Parfois, l'artiste met en valeur les ailes posées sur le front comme dans la mosaïque trouvée à Tarragone[56] ou celle d'Athènes[57]. Dans L’Enfant Méduse, de Sylvie Germain (1991), l'accent est mis sur le traumatisme du viol de Méduse, qui défie toute représentation[206]. Elle possède encore un pouvoir de pétrification mais celle-ci est progressive au lieu d'être immédiate. Dans son autobiographie, Roland Barthes établit une équivalence entre Méduse et la doxa, décrivant cette dernière comme « une masse gélatineuse qui colle au fond de la rétine [...] et pétrifie le regard de ceux qui la regardent[194] ». Or, selon une version du mythe, ce bras aurait lancé l'œil des Grées dans le lac Triton[130]. », Dans son roman Méduse (2020), la Québécoise Martine Desjardins, « crée un fascinant univers évoquant les romans gothiques victoriens et les plus cruels contes de fées, où elle relate le destin d’une héroïne atypique qui refuse son statut de victime sitôt qu’elle découvre son pouvoir sur les hommes[210]. Aux formes massives, le poumon de mer (Rhizostoma) est une méduse qui possède une ombrelle bleutée (jusqu'à un mètre), bordée d'un feston sombre. Lorsqu'Héraclès part en expédition militaire contre Hippocoon fils d'Œbale, qui avait usurpé le trône de Sparte, il reçoit l'appui de Céphée, le roi de la ville arcadienne de Tégée, qui se joint à lui avec tous les hommes de la ville. Le même spécialiste voit chez le sculpteur un « affreux calembour »[87] dans le fait d'appliquer à Méduse elle-même la pétrification qu'elle produisait sur ses victimes[n 23]. Cela montre qu'elle est en fait. Wilk estime que ce sont les caractéristiques de ces constellations qui ont dicté la forme du mythe et son évolution[136]. Athéna et Méduse sont deux figures indissociables. Loin d'être confinée aux organes génitaux, la libido féminine ne connaît pas de frontières et est d'ordre cosmique, englobant les deux sexes, avec mille et un seuils de jouissance. Celui-ci serait donc initialement un personnage relié au monde souterrain, tout comme Perséphone, dont le nom correspond à l'étrusque φersipnai : Persée est donc le porteur du masque du démon souterrain, celui-là même qui avait fait fuir Ulysse dans l'Odyssée (voir plus haut)[112]. Dès une époque ancienne, les cartes du ciel regroupaient les étoiles les plus brillantes de la constellation de Persée dans une figure censée représenter le héros éponyme en pleine action, brandissant la serpe dans la main droite et tenant dans la gauche la tête de Méduse (voir illustration ci-contre). », le roi le prend au mot et déclare que s'il ne la lui apportait pas, il épouserait Danaé. Naissance Fernand Khnopff réalise au crayon sur papier une Étude pour le Sang de la Méduse (1898)[211]. Auguste Rodin intègre Méduse dans le groupe La Porte de l'Enfer (1888), d'après le poème de Dante[102]. On sait que la piqûre de méduse peut-être mortel si le poison atteint le coeur, mais qu'en général on ressent une fatigue intense ou des vertiges assez rapidement, chose que je n'ai pas ressenti. ». La scène décrite est celle qu’a choisi de représenter Théodore Géricault , un peintre français du XIXème siècle dans son tableau Le Radeau de la Méduse.En 1818, il est connu comme le « peintre du cheval » mais il cherche une reconnaissance à la hauteur de son talent. (Voir, Cet article a été écrit en 1922 mais n'a été publié qu'en 1940, à titre posthume, sous le titre « Das Medusenhaupt » dans, Selon l'historien britannique David Leeming, une telle interprétation est farfelue voire comique et ne tient pas compte de l'ensemble du récit mythique. Pour mieux les contrôler, l’homme en a fait des divinités ; il a organisé des rites et des sacrifices pour s’en attirer les faveurs, il a inventé des mythes pour donner sens et contenu à ces rites[118]. Au cours de ces cérémonies, le célébrant portait le masque de la Gorgone, selon une masse d'indices convergents que propose Croon à la suite de Jane Ellen Harrison : « quand un masque est utilisé dans un rituel chthonien, son porteur représente l'apparition d'un démon souterrain. La version du 8 novembre 2018 de cet article a été reconnue comme «, Transformations, réécritures et représentations du mythe, Galerie B : Représentations de la Renaissance au. Selon Paul Diel, les Gorgones, en tant que monstres, ne peuvent que « symboliser l'ennemi intérieur à combattre » et correspondent à des « déformations monstrueuses des trois pulsions » que sont la socialité, la sexualité et la spiritualité. Critiquant à son tour les théories freudiennes, Sarah Kofman dénonce le mythe comme un récit phallocentrique. Son regard changeait en statue de pierre ses adversaires. Il a également représenté la naissance de Chrysaor et Pégase ainsi que la délivrance d'Andromède[98]. Elle lui recommanda de sacrifier un magnifique taureau à Poséidon, maitre des chevaux. Il pétrifie ces derniers, établit Dictys comme roi de Sériphos et part pour Argos avec Danaé et Andromède. J.-C., le gorgonéion va progressivement perdre son aspect grotesque et terrifiant, tout en gardant la langue sortie et les dents apparentes ; la barbe disparaît et les serpents se changent en boucles. Luca Giordano, Persée décapitant Méduse (vers 1670). s'élever jusqu'au ciel. Pierre et Gilles crée Méduse (1990). J.-C. au Ve siècle av. Fernand Khnopff réalise une Tête de Méduse en forme de crucifix (1900). Emerveillé par cette joute la montagne enfla de plaisir au risque de toucher le ciel. ». Une autre représentation extrêmement expressive est le bouclier d'apparat, peint par le Caravage, où le sang dégouline de la tête fraîchement décapitée. Un cheval (âgé de 25 ans) était tombé dans un chenal et s’y était retrouvé coincé. Comme le note Wilk, la théorie de Croon est la seule capable d'expliquer la présence dans le mythe de Persée de cette île insignifiante qu'est Sériphos[107]. Celui-ci permet à Persée de contempler le reflet de la Gorgone sans être affecté par la puissance pétrifiante de son regard[n 37]. » Pour Jean Clair, cette figure mythique est emblématique du travail de l'artiste, du moins dans une culture qui ne porte pas d'interdit sur la représentation. Musée archéologique national de Naples. Reconstitution du temple C de Sélinonte (-550). Benvenuto Cellini, Persée tenant la tête de Méduse[n 26] (1554), Florence. On comprend avant de délivrer un Dromette à tuer la méduse, grâce à la tête de la méduse, donc cette famideuse avec des serpents dans les cheveux, qui est placé sur le bouclier, qui est un objet qu'il a utilisé pour la, la tuer. D'autres voient l'origine de la Gorgone dans un céphalopode : un calmar, une seiche ou, surtout, une pieuvre, car Méduse est un animal sans partie inférieure, avec des yeux globuleux et des serpents sur la tête qui ressemblent à des tentacules, etc[n 29]. Aphrodite ne fait rien, ni Héra. En montrant Persée en train de regarder le masque de Méduse, Canova suggère que le héros se fait lui-même pétrifier[101]. Une étude américaine a étudié 41 chevaux de selle et a observé que les chevaux ont tendance à gratter le sol quatre heures après le … Celle-ci, fabriquée à partir d'une peau de chèvre ou de la propre peau de Méduse écorchée[32], avait également pour fonction de semer l'effroi, tout comme le gorgonéion, dont elle est en quelque sorte le double[33]. Le symbole aurait la même fonction que l'antique gorgonéion, qui est de protéger les citoyens[226]. Au milieu des années 1980, Keith Haring réalise une série de lithographies intitulées Medusa Head[216]. Toutefois Nonnos raconte qu'il survécu à la chute car dans ses veines circulait le sang d'un dieu; Hygin précise qu'il se démit une hanche en tombant dans les plaines dâAelia et finit sa vie handicapé. Dès 1911, A. L. Frothingham avait noté les parallèles entre Méduse et la Grande Mère[139]. Et la question de la Connaissance est tenu dans la racine elle … Dans Malpertuis (1971), film belgo-franco-allemand de Harry Kümel basé sur le roman éponyme de Jean Ray, la plupart des personnages sont des dieux grecs très affaiblis que le propriétaire du domaine de Malpertuis a emprisonnés dans des corps humains. Pour aider un cheval en très mauvaise posture, les pompiers de Haute-Garonne n’ont pas hésité à employer les grands moyens. Arrivé à Sériphos, il réclama aussi de l'argent, mais les gens du pays lui dirent de revenir quelques jours plus tard pour qu'ils aient le temps de trouver l'argent. — Ce bouclier, merveilleusement travaillé, était bordé de dix cercles d’airain ; à sa surface s’élevaient vingt bossettes d’étain au milieu desquelles s’en trouvait une d’un métal bleuâtre : l’effroyable Gorgone, lançant d’horribles regards, entourait ce bouclier, et près d’elle étaient la Fuite et la Terreur[53]. Antonio Canova réalise Persée tenant la tête de Méduse (1804-1806), qui fixe dans la pierre la surprenante ressemblance entre les deux personnages. ». Même la vulve a été comparée à un œil[n 36]. Vers 1600. Au cours de ce siècle et du suivant, l'histoire de Persée, Méduse et Andromède a inspiré plus de 25 opéras[89]. La face ronde de Méduse avec l'un ou l'autre de ses traits caractéristiques est particulièrement recherchée à l'époque romaine pour décorer le panneau central des mosaïques au sol[55]. Ulysse est angoissé à la seule idée de la rencontrer dans les Enfers[10]. L'écrivain français Mathieu Gaborit intègre un peuple de femmes à chevelures de serpents appelées Méduses à l'univers de son roman de fantasy baroque Les Chroniques des Crépusculaires paru chez Mnémos en 1999. Au XXIe siècle, Méduse atteint selon un analyste le statut d'une étoile du rock (a rock-star status) et est célébrée à un point que ni Hésiode ni Homère n'auraient pu imaginer, tout en gardant certains de ses attributs monstrueux. Il ne lui manque que les défenses de sanglier[127]. ». Au VIe siècle av. De même, selon Ovide « parmi tous ses attraits, ce qui charmait surtout les regards, c’était sa chevelure »[27]. Contrairement aux anciennes représentations apotropaïques, cette peinture n'est pas un talisman, mais vise à célébrer la destruction d'une puissance belle mais dangereuse[84]. Elle y est représentée avec tous ses attributs : serpents entrelacés sur la poitrine en guise de ceinture, bouche grimaçante, langue pendante, yeux protubérants, ailes dans le dos (voir galerie A)[144]. La plupart des savants et philosophes grecs qui se sont intéressés au phénomène de la vision, ont accepté la théorie de l'émission, selon laquelle la vision opère au moyen d'un rayon qui part de l'œil et va éclairer l'objet. « visage glorieux »), qui consiste en un visage plus ou moins stylisé de monstre féroce ayant d'énormes crocs, la bouche ouverte une langue généreuse et des yeux très protubérants[124]. Quand le masque est apotropaïque, cela veut dire que la divinité chthonienne effraie, terrorise, fige de peur ou pétrifie les autres fantômes ou personnes présentes[110] ». Afin que la ville reste protégée en leur absence, Héraclès remet à Astéropé, l'une des filles de Céphée, une boucle de la chevelure de la Gorgone que la déesse Athéna lui a prêtée pour l'occasion[34]. La mère d'Ion possède deux gouttes du sang de la Gorgone : « Celle des deux gouttes qui a coulé de la veine cave / Chasse les maladies et entretient la vie », tandis que l'autre « donne la mort ; c'est le venin des serpents de la Gorgone ». La question de l'origine de ce masque a suscité de nombreuses hypothèses. Pégase est un cheval ailé dans la mythologie grecque. Désormais, c'est lui qui portera l'épouvantail et qui paralysera ses ennemis[157]. Le jury a jugé les recherches de l’impétrant très pertinentes. Toutefois le thème du miroir était présent dès le début du IVe siècle av. Ses traits s'humanisent et se féminisent à l'âge classique et, placées dans des contextes similaires, les représentations figurées resteront remarquablement stables durant plus d'un millénaire avant d'être réinventées successivement à la Renaissance et par les peintres de la fin du XIXe siècle. Par ailleurs, on a trouvé dans une tombe étrusque une fresque montrant un captif tenu par un personnage masqué sous lequel est écrit le mot φersu, mot étrusque dont la racine est liée à celle de Persée. Comme Polydecte, frère jumeau de Dictys et roi de l'île, s'était épris de Danaé et cherchait un moyen d'écarter le jeune Persée, il l'invite avec d'autres à lui faire cadeau d'un cheval pour la dot d'Hippodamie. Au passage, les algues autour du rocher ont été pétrifiées en corail. Cette source acquit bien plus tard lâincroyable faculté de changer en poète toute personne qui y buvait. Dans la ligne du récit donné plus haut par Alexandre de Myndos, plusieurs analystes ont voulu voir dans la Gorgone un animal sauvage inspirant la peur : un lion[n 27] ou un gorille[n 28]. Le buste que Le Bernin lui consacre vers 1640 rompt toutefois avec les représentations terrifiantes et inverse la perspective du mythe en présentant une très belle jeune femme en proie à une profonde souffrance morale, une angoisse spirituelle presque méditative, comme si elle était engagée dans un processus de catharsis. Elles sont monstrueuses, avec leurs têtes couvertes d'écailles, leurs défenses de sanglier, la langue pendante, des yeux exorbités, des ailes et des mains de bronze, ainsi que des serpents autour de leur poitrine[n 6]. La dernière modification de cette page a été faite le 14 février 2021 à 00:20. Quiconque la regarde dans les yeux est pétrifié. Absente de l'iconographie médiévale, la représentation du gorgonéion devient très populaire à la Renaissance et au XVIIe siècle. Le mythe de la délivrance d'Andromède par Persée, originaire d'Argos, offre des parallèles avec d'autres mythes, tel celui de Bellérophon à Corinthe, et, à Tirynthe, le mythe d'Héraclès délivrant Hésione. Camée du trésor de Petescia, près de Rome. Persée est le héros mythique le plus important de la ville d'Argos, qui passe pour être la ville la plus ancienne de la Grèce et qui aurait été fondée par Danaos, venu d'Égypte[36]. Pégase fut accueilli dans les écuries célestes et plus tard Zeus le plaça dans le ciel sous la forme d'une constellation. ». En effet, les Érinyes y accueillent Dante en criant : « Viens, Méduse ! Les anciennes structures de haine et de domination doivent céder le pas à des rapports d'égalité basés sur le don et l'amour[151]. On peut vaincre la terreur par l’image de la terreur. J.-C. Toujours représenté de face, comme la Gorgone et Bès, il présente des lignes sur son visage et des yeux protubérants. L'histoire se situe en Bavière, où s'est réfugiée la dernière des trois Gorgones. Jalouse de la beauté de Méduse, Athéna arme et guide Persée pour aller tuer sa rivale. Pour Janine Filloux, « L’horreur du sexe de la mère est horreur de l’inceste. Cet aspect terrifiant va désormais dominer la plupart des représentations visuelles, tout particulièrement dans le bouclier sur lequel, au début du XVIe siècle, Léonard de Vinci aurait peint une figure de Méduse. Même dans la bande dessinée The Twilight Zone, le récit du mythe élimine Athéna et donne le rôle d'assistant divin à Hermès[225]. Mythes et légendes du monde entier; Editions de Lodi, Collectif 2006. Enfin, cette « pluie d'or » n'est pas sans évoquer la façon dont Zeus a fécondé Danaé, mère de Persée. Nous vous proposons sur ce sujet les solutions de Trivia Pour tous question : Quel cheval de la mythologie grecque jailli du sang de méduse ?. Dans La Tête de Méduse (1963), qui fait partie d'une trilogie de l'écrivain grec Pandelís Prevelákis, « Le héros se propose de libérer à nouveau la Grèce du monstre. Ses yeux ont le pouvoir de pétrifier tout mortel qui croise son regard. », Dans le prolongement de l'interprétation de Freud, son disciple Ferenczi s'est aussi interrogé sur la signification du mythe : « L'analyse des rêves et associations m’a amené plusieurs fois à interpréter la tête de Méduse comme le symbole effrayant de la région génitale féminine dont les caractéristiques ont été déplacées du bas vers le haut. Les Grées comme les Gorgones sont liées au monde noir d'Ouranos, les premières étant du pays de la nuit et les Gorgones résidant à l'extrême occident, là où chaque jour disparaît le Soleil. Les travaux de Ousseni Ouédraogo ont été dirigés par le … Ces déesses-têtes, les, « l'extrême altérité, l'horreur terrifiante de ce qui est absolument autre, l'indicible, l'impensable, le pur chaos, « Regarder Gorgô dans les yeux c'est se trouver nez à nez avec l'au-delà dans sa dimension de terreur, « une création neuve, très différente des antécédents qu'on invoque [dont] l'originalité ne saurait être saisie en dehors des relations qui la lient à des pratiques rituelles », « les étoiles variables sont en quelque sorte maléfiques et peut-être associées avec le mauvais œil, « en dépit du manque de preuves, l'idée est maintenant largement acceptée que, dans le monde ancien, le masque de la Gorgone servait à garder les secrets féminins, « tous deux enregistrent l'usurpation des pouvoirs de la déesse Lune par les envahisseurs hellènes et sont unifiés dans une peinture archaïque d'une jument à tête de gorgone, « le danger de la féminité primitive est désormais régulé dans l’ordre paternel que représente Athéna, « Seule la Gorgone possède une apparence sauvage et terrifiante susceptible de fonctionner comme un symbole immédiatement reconnaissable de la rage des femmes et une protectrice de leurs secrets […] elle est à la fois le symbole de la rage et du pouvoir des femmes, « un important archétype de la créativité féminine […] une métaphore des pouvoirs précédemment cachés et dénigrés, des pouvoirs collectifs que nous commençons finalement à réclamer », « Le regard mortifère de la Méduse n'est pas une propriété qui mettrait le monstre tout à fait à part des autres êtres, son pouvoir ne s'en distingue que d'une façon quantitative : le feu de son regard est actif jusqu'à faire mourir son objet, « Incarnation du désir forcené de voir et de sa sanction, elle (Méduse) est ce dont on ne peut détacher les yeux, « Lui cependant ne regardait que la forme de l'horrible Méduse reflétée sur le bronze du bouclier que portait sa main gauche, « Ce qui nous fascine, ce qui ne quitte pas du regard tant que nous le regardons, c’est notre reflet dans le miroir. « Célèbre par sa beauté, Méduse fut l'objet des voeux de mille prétendants, et la cause de leur rivalité jalouse ; parmi tous ses attraits, ce qui charmait surtout les regards, c'était sa chevelure ; j'ai connu des personnes qui m'ont assuré l'avoir vue. Tout peintre est Persée, « se fit peur à lui-même : il lui semblait que les effluves de ses yeux, renvoyés par le miroir, lui revenaient en dards empoisonnés : figurez-vous Méduse regardant sa tête horrible et charmante dans le fauve reflet d’un bouclier d’airain, « l'effroi du sexe féminin comme instrument de la castration de l'homme, « convaincre Andromède de son origine divine en lui montrant le reflet de la tête de Méduse dans l'eau d'un puits. Elle inspirera les relectures féministes contemporaines[74]. La quête de Persée est universelle en tant qu'elle consiste pour tout homme à affronter sa propre vérité intérieure en reconnaissant sa vanité coupable et refoulée : « Méduse symbolise l'image déformée de soi […] La pétrification par l'horreur (par la tête de Méduse, miroir déformant) est due à l'incapacité de supporter objectivement la vérité à l'égard de soi-même. Le bruit terrifiant qu'émet la Gorgone est un de ses attributs essentiels selon Vernant, qui s'appuie sur Pindare : « des mâchoires rapides des Gorgones poursuivant Persée s'élève une plainte criarde et ces cris s'échappent tout à la fois de leurs bouches de jeunes filles et des têtes horribles des serpents qui leur sont associés. » Ce tableau fait partie d'un ensemble de huit panneaux illustrant le cycle de Persée dont Burne-Jones a décoré la maison de Lord Balfour. Dans l’Odyssée, alors qu'il est descendu aux Enfers, Ulysse craint que Perséphone ne lui exhibe « la tête de l’horrible Gorgone[10] » et fait immédiatement demi-tour. Ce qui retient accroché ainsi n'est que le "blâme ". La représentation du gorgonéion sera longtemps utilisée comme une protection contre le mauvais œil. L'appartenance de Méduse aux divinités pré-olympiennes semble indiquer que ce mythe a un substrat très ancien. À partir du milieu du Ve siècle, le gorgonéion se rencontre le plus souvent comme ornement de l'égide d'Athéna, ainsi que sur des vases ou des assiettes et sur les pièces de monnaie de nombreuses villes grecques. Cette représentation présente certaines ressemblances avec Baubo, une figure féminine liée aux mystères d'Éleusis. Cette croyance au pouvoir du regard est encore largement répandue. Il rappelle que « la Terre enfanta la Gorgone, ce monstre terrible » dont le « corps était armé de vipères aux plis tortueux », que « Pallas, la fille de Jupiter, lui donna la mort » et « couvrit sa poitrine de sa terrible dépouille ». Dans une guerre contre Persée, qui avait envahi son pays avec des troupes du Péloponnèse, elle est tuée perfidement pendant la nuit. Dans l'Iliade, Homère compare le bouclier de Zeus au nuage de la tempête. Couvert du casque d'invisibilité et ayant bien soin de détourner la tête, le héros réussit à s'en approcher grâce au reflet que lui renvoie son bouclier poli comme un miroir. Le lendemain, alors qu'il survolait le désert de Libye, quelques gouttes de sang tombées de la tête de Méduse se transforment en dangereux serpents, dont l'un tuera plus tard un des Argonautes. E. d'Hooghvorst renvoie notamment à la descente de Dante aux Enfers comme étant l'initiation par excellence. Elle est parfois représentée sous la forme d'un centaure femelle (voir ci-dessous). ». • Bellérophon captura simplement Pégase alors qu'il s'abreuvait Selon les différentes versions, certains racontent que Poséidon a réussi à conquérir Médusa.La version la plus courante raconte cependant qu’il l’a violé. Méduse (personnage de la mythologie grecque), l'une des trois Gorgones, était mortelle, dit Hésiode, au lieu que ses deux soeurs, Euryale et Sthéno, n'étaient sujettes ni à la vieillesse, ni à la mort.C'était une très belle fille; mais de tous les attraits dont elle était pourvue, elle n'avait rien de si beau que la chevelure. Ainsi, quand Athéna est prête à se lancer dans la bataille, elle « jette sur ses épaules la formidable égide que la terreur environne de toutes parts : sur cette égide sont la Discorde, la Force, la Poursuite et la tête effroyable et terrible de Gorgone, monstre d'un horrible aspect, prodige de Jupiter[8] ». Il est à noter que « Méduse ne fait l'objet d'aucun culte, ni pour l'honorer, ni pour la conjurer. La naissance d'Athéna, qui naît casquée du crâne de son père Zeus, offre en effet une image inversée de la mort de Méduse, qui donne naissance à Pégase et à Chrysaor jaillissant de sa tête[145]. C’est le savant Linné qui a vu une ressemblance entre les ondulations des serpents sur la tête de Méduse et le mouvement des tentacules de cet animal marin. Athéna, qui devrait être à l'origine de l'action, est réduite à un rôle d'accompagnement. Selon Jean Clair, cette association du gorgonéion avec le sexe féminin fait de Persée un héros moderne : « Persée est un fondateur de civilisation dans la mesure où il est ce héros solaire qui instaure, qui pose comme force de loi, comme tout fondateur de civilisation, le tabou de l'inceste. Tout laisse à penser que la maladie propre à la Grèce moderne, et son incapacité à accueillir la différence, ont suscité cette représentation monstrueuse de l'autre, « par l’attrait du sexe en son irrépressible violence, « crée un fascinant univers évoquant les romans gothiques victoriens et les plus cruels contes de fées, où elle relate le destin d’une héroïne atypique qui refuse son statut de victime sitôt qu’elle découvre son pouvoir sur les hommes, Le fait que Méduse est mortelle, alors que ses sœurs ne le sont pas, est nécessaire au récit mythique vu qu'elle doit être tuée par Persée.
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